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C'est là que ça se passe !

C'est là que ça se passe !

La victoire de Ott DeFoe lors du Bassmaster Classic 2019

La victoire de Ott DeFoe lors du Bassmaster Classic 2019

Après vous avoir peut-être saoulé avec le vocabulaire adéquat, après avoir (un peu) radoté sur la fabuleuse épopée du power fishing, de ses prémices à nos jours, je vais maintenant entrer dans le vif du sujet : tenter de vous expliquer comment fonctionne le système professionnel américain et vous présenter les stars de la discipline.

Je n’ai jamais caché mon intérêt profond pour cette facette de notre passion. Et pour observer le niveau le plus élevé de pêche aux leurres, c’est évidemment vers les US qu’il faut se tourner. Sans vouloir offenser les compétiteurs européens et japonais, c’est bien là-bas que les meilleurs pêcheurs de la planète s’affrontent au sein de circuits professionnels. En effet, l’Amérique est le seul pays au monde qui permet aux compétiteurs de vivre de leur discipline, comme de nombreuses autres d’ailleurs (pelote basque, poker, etc.). On peut estimer qu’environ 200  à 250 compétiteurs pratiquent la pêche aux leurres en compétition de manière professionnelle. Certains sont millionnaires, d’autres en vivent plutôt bien et d’autres galèrent… Comme dans tous les métiers du monde !

Le Bassmaster Classic remplit les stades

Le Bassmaster Classic remplit les stades

Présentation

Aux US, le poisson de la pêche professionnelle, c’est le black bass ou plutôt les black bass devrais-je dire. Trois espèces sont en effet comptabilisés : le largemouth (Micropterus salmoïdes), le smallmouth (Micropterus dolomieu) et le spotted (Micropterus punctulatus). Il existait auparavant un circuit sandre (walleye) professionnel, mais il a disparu il y a une dizaine d’année, faute d'émulation et de retours sur investissement.

Jusqu’à l’année dernière, le monde professionnel s’affrontait sur deux leagues concurrentes : le circuit historique B.A.S.S. et le F.L.W..
Le format de ces deux circuits concurrents sont identiques à deux-trois détails près. Tous utilisent un quota à cinq poissons, pesés en fin de journée avec un cumul de poids jour après jour. Les saisons professionnelles comportent huit à dix compétitions de 4 jours chacune dont une dernière journée avec seulement les dix meilleurs pour une exposition médiatique accrue des finalistes. Les finales ont lieu une fois par an et regroupent les meilleurs professionnels de chaque circuits, dont des amateurs qui tutoient ainsi, le temps d'un week-end, la sphère professionnelle. Celle de B.A.S.S., c'est le Bassmaster Classic, celle du F.L.W., c'est la Forrest Wood Cup.

2019 - Année cataclysmique !

 

Bass Pro Tour - le début d'une nouvelle ère ?

Bass Pro Tour - le début d'une nouvelle ère ?

En 2019, la Major League Fishing (un format de compétition TV annexe) a imposé, avec l’aide des plus gros sponsors, son propre circuit  : le Bass Pro Tour. Ce dernière a su attirer les meilleurs compétiteurs de B.A.S.S. et quelques figures emblématiques parmi le F.L.W.. Elle vient d’ailleurs de racheter ce dernier il y a à peine un mois. Le Bass Pro Tour est encore tout jeune, il entame en 2020 sa seconde saison seulement, et il faut lui laisser le temps de s’installer. Mais il fait déjà figure de mastodonte et préfigure l’avenir avec son format nouveau, subordonné aux retransmissions TV, à l’image des principaux sports US que sont le baseball, le basket et le football américain. Ce qui change avec le Bass Pro Tour, c’est qu’il n’y a plus de quota, tous les poissons d’une livre ou plus sont pesés directement sur le bateau, ce qui amène davantage de mouvement dans les classements. Les scores apparaissent aussi en temps réel, ce qui est plus lisible pour le téléspectateur et amène une grosse dose de suspens dans les dernières minutes. Enfin les scores sont remis à zéro avant chaque manche ce qui augmente l'intérêt pour la manche du lendemain.

Pour résumer, disons que les formats historiques sont particulièrement bien adaptés à créer de l’événement localement, avec une énorme fanbase qui mixe compétiteurs, pêcheurs ainsi que leur entourage, tandis que le format MLF est plus axé sur le téléspectateur, pêcheur ou non.

Si tous ces circuits sont en concurrence pour créer le meilleur championnat, celui qui attirera les plus grandes stars, celui qui proposera les meilleures prestations et les plus gros gains, elles s'affrontent aujourd'hui sur un autre terrain, bien plus intéressant, celui du temps de diffusion.
En effet, ce que recherchent surtout tous ces circuits, c'est l'exposition médiatique pour faire grandir ce sport. Les cadreurs sont aujourd'hui embarqués dans les bateaux et les tournois sont retransmis en direct. La concurrence entre circuit se joue désormais ici : offrir une exposition médiatique maximale et une visibilité accrue pour les sponsors et publicitaires. La course à la médiatisation et aux heures de direct est lancée et c'est véritablement sur ce terrain que la concurrence est la plus rude : pour notre plus grand plaisir de spectateur bien évidemment !

 

A suivre...

Des retransmissions TV supérieures en qualité à ce que nous connaissons en Europe pour le football !

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