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DavidDubreuil.com
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La vérité sort de la bouche des triomphants

La vérité sort de la bouche des triomphants

Andy Morgan, un des plus hauts niveaux de gain$ en compétition

Andy Morgan, un des plus hauts niveaux de gain$ en compétition

Lorsqu'un pro vous explique une technique ou une approche, l'aspect commercial de la démarche n'est jamais très loin. Le fait d'en être conscient et de savoir trier et hiérarchiser les informations commerciales fait de nous des consommateurs éclairés.

Lorsque KVD vous explique la façon dont il aborde un spot, vous pouvez d'ores et déjà parier qu'il lancera un leurre Strike King avec du fluorocarbon Bass Pro, spoolé dans un moulinet Lew's monté sur une canne de la même marque. Vous pouvez être sûr qu'il vous amènera sur le spot avec son Nitro Z21 poussé par un Mercury Pro XS. Il vous montrera son spot sur son écran de Humminbird et plongera son moteur Minnkota Ultrex dans l'eau pour s'y rendre... Oui et alors ?
Devons-nous nous priver des précieuses informations qu'il distille sous prétexte que ce Monsieur est payé par des marques et qu'il gagne sa vie comme cela ? Encore une fois, faut-il jeter le bébé avec l'eau du bain ?

Libre à vous de le faire.
Libre à vous de vous couper des informations qu'il offre.
Et libre à vous de snober les meilleurs professeurs du monde qui donnent des cours de manière totalement gratuite. 
Mais avouez que c'est dommage...

 

Greg Hackney, le boss des pêches shallow, mais certainement pas des réseaux sociaux !

Greg Hackney, le boss des pêches shallow, mais certainement pas des réseaux sociaux !

Les compétiteurs professionnels n'ont pas besoin de fanbase pour vivre à la différence des youtubers professionnels. La situation financière des meilleurs est bonne grâce aux rétributions de leurs sponsors et grâce à leurs gains en compétition. Pour les autres, ceux qui gagnent moins souvent, ce que leur donne leurs sponsors suffit à couvrir tous les frais et à se payer correctement. Si aujourd'hui, quasiment tous les pros ont au moins un compte Facebook, Twitter ou Instagram, ils n'ont pas tous de chaîne YouTube. Aussi, les pros les plus rares médiatiquement sont souvent les plus intéressants, car ils délivrent le plus souvent une information condensée. Un pro comme Greg Hackney par exemple, n'a pas de chaîne YouTube, pourtant tout ce qu'il peut partager, en terme de pêches shallows, est une vraie mine d'or. Idem pour Andy Mongomery ou Andy Morgan ! Et même ceux qui en ont une, ne l'utilisent pas souvent.

Andy Mongomery, une mine d'informations, qu'il faut aller creuser

Andy Mongomery, une mine d'informations, qu'il faut aller creuser

En vrai, les meilleurs compétiteurs n'ont pas besoin de ça pour bien vivre. Allez voir la chaîne YT de KVD, elle bien moins fournie que celle d'un Hunter Shryock par exemple ! Et pourtant leurs revenus respectifs n'ont rien de comparable. Donc si l'on veut apprendre des plus grands pêcheurs, il va falloir chercher au delà des chaînes YouTube les plus populaires, car il est vrai que ces derniers temps, elles sont devenues des espaces plus récréatifs que pédagogiques.

Certains compétiteurs en revanche sont plus prolixes. Ils y trouvent un intérêt financier en offrant plus de visibilité à leurs sponsors, en touchant une rétribution par YouTube, certains enfin sont même sponsorisés par des groupes de Youtubers (si, si...). D'autres y trouvent en plus un intérêt personnel mais ça, seul un psy pourrait vous en parler.
Dans tous les cas, il faut comprendre que leur démarche entre dans un cadre tout à fait clair.
1. Ils veulent d'abord que vous leur accordiez du crédit : dans ce but ils ne raconteront pas de bêtises.
2. Ils veulent ensuite que vous attrapiez davantage de poissons grâce à eux. Pour cela, ils livreront des infos claires, vraies et facilement compréhensibles.
3. Ils veulent que vous progressiez grâce à eux car ils savent que le capital sympathie que vous leur accorderez passe obligatoirement par cette étape.
4. Enfin, et c'est peut-être le point le plus important, jamais ils n'entreront dans des sujets qu'ils maîtrisent mal, des techniques ou des approches dans lesquelles ils ne possèdent pas un statut de référent.
L'image positive qu'ils renvoient participe alors à leur "côte". Il est ainsi plus facile pour eux ou leur agent de trouver de nouveaux sponsors, plus aisé par exemple pour un Skeet Reese à l'image ultra clean malgré une chaîne YT peu active, que pour un Fletcher Shryock à l'image dégradée.

Enfin, quelques pros utilisent quand même les réseaux sociaux et YouTube pour consolider leur popularité acquise en compétition. Mickael Iaconelli, David Dudley, Jacob Wheeler ou Scott Martin, en plus d'être des compétiteurs talentueux, sont des stars sur YouTube. Sur ce canal de diffusion très populaire auprès des plus jeunes, ils élargissent ainsi leur public. Bien entendu, leurs gains en compétition et l'argent versé par leurs sponsors sont leur véritable gagne-pain. Mais leur nouvelle popularité numérique devient alors une source supplémentaire de revenus. Et c'est toujours parce qu'ils sont talentueux à la pêche que leur chaîne a du succès. Revers de la médaille, leur image médiatique est maintenant un peu associée au nombre de vues ou de likes qu'ils génèrent lors de chaque apparition. Et on connait mieux aujourd'hui les effets pervers de ce type de "notation"... Heureusement, ces pros aguerris ont de la bouteille, ils ont leur palmarès pour eux et leur popularité numérique reste secondaire par rapport à l'argent que leur verse chaque année leurs différents sponsors.

A ce sujet, la plupart des sponsors ne demandent pas forcément à leurs pros sponsorisés une présence ostensible et tout azimut sur les réseaux sociaux. Les marques qui les paient leur demandent de pêcher le plus possible, si possible de préférence avec leurs produits et si possible de gagner. Ainsi, ces pros passent de longues heures sur l'eau à pêcher, à repérer, et à s'entraîner. Ils discutent au bord de l'eau avec les autres pêcheurs, leur donnent des infos sur la pêche du jour, et montrent les leurres qu'ils ont utilisés, bref ils sont au contact !

On doit écouter les conseils de Greg Hackney, qui passe plus de temps sur l'eau que devant son écran

On doit écouter les conseils de Greg Hackney, qui passe plus de temps sur l'eau que devant son écran

Ce qu'il faut retenir de l'information distillée par les pros, c'est qu'elle est extrêmement qualitative. Quoi de plus normal : la pêche est leur métier. Tout y est : la théorie, la pratique, la saisonnalité. Le matériel utilisé est défini clairement, sans enfumage. Ces mecs sont des pêcheurs, pas des commerciaux. Ils restent simples et abordables, mais leurs compétences halieutiques sont incroyablement plus développées que les nôtres et il faut savoir en profiter.

Ce qu'il faut bien avoir à l'esprit, c'est que le matériel qu'ils mettent en avant est souvent le même, ils délaissent par exemple plus de 75% du catalogue des fabricants qui les sponsorisent pour se focaliser sur l'essentiel. Ils sont directs, précis et francs. Écoutez-les parler de leur électronique, ils sont comme nous et certains n'utilisent même pas la moitié des fonctions disponibles. Regardez-les utiliser leur moteur électrique : nombre d'entre eux ne prennent même pas la peine de le coupler à leur sondeur ! Leur métier est avant tout de gagner de l'argent en compétition, et d'aider leurs sponsors en faisant connaître les bon produits de leurs gammes et en participant à l'élaboration de produits futurs, car ils sentent les tendances lourdes. Ils ne se discréditeront jamais en conseillant un produit qu'ils n'utilisent pas ou très peu.

Mon avis, vous le connaissez : écoutez donc un peu plus ces pros !

A suivre : une petite leçon de spinnerbaiting...